L’Église et moi

Introduction

Aujourd’hui, j’aimerais vous parler de l’Église.

L’Église, c’est vous, c’est moi, c’est nous tous ensemble.

Le titre de mon message est « L’Église et moi ».

Si je fais partie de l’Église, cela signifie que j’ai un impact sur elle. Je contribue à son image, à son témoignage. Ce n’est pas quelque chose d’anodin.

C’est pourquoi j’aimerais vous parler de l’Église de Philadelphie.

Contexte

Dans les premiers chapitres de l’Apocalypse, nous trouvons sept lettres adressées aux Églises. Ces lettres, dictées par Jésus à Jean, ont pour but d’encourager et d’avertir les croyants.

Philadelphie était une petite ville, un simple lieu de passage vers l’Europe, sans grande importance stratégique ou richesse. Pourtant, cette ville a reçu une lettre de la part de Dieu – un honneur immense pour une Église locale modeste.

Cependant, cette ville subissait régulièrement des tremblements de terre, dont un particulièrement violent en l’an 17 qui l’a en grande partie détruite. En plus de ces catastrophes naturelles, l’Église de Philadelphie faisait face à une persécution intense : mise à l’écart par les Juifs, rejetée et considérée comme une secte par les Romains, elle était durement éprouvée.

Et cependant, c’est à cette Église que Dieu adresse un message puissant.

Lecture : Apocalypse 3:7-13

« Écris à l’ange de l’Église de Philadelphie : Voici ce que dit le Saint, le Véritable, celui qui a la clef de David, celui qui ouvre, et personne ne fermera, celui qui ferme, et personne n’ouvrira :

Je connais tes œuvres. Voici, parce que tu as peu de puissance, et que tu as gardé ma parole, et que tu n’as pas renié mon nom, j’ai mis devant toi une porte ouverte, que personne ne peut fermer. » (Apocalypse 3:7-8)

Ce verset met en lumière quatre constatations de la part de Dieu, qui conduisent à son intervention en faveur de l’Église de Philadelphie.

1. « Je connais tes œuvres »

Cette phrase revient plusieurs fois dans les lettres aux Églises (Éphèse, Thyatire, Sardes, Laodicée). Mais contrairement à certaines autres assemblées, Dieu ne formule aucun reproche à Philadelphie.

Quelle grâce !

Dieu voit tout ce que nous faisons. Il connaît nos actions, nos pensées, nos ambitions. Il sait ce qui nous anime au plus profond de nous-mêmes.

Cette déclaration peut être à la fois un encouragement et un avertissement. Si nous marchons dans l’intégrité, elle est une consolation. Mais si nous avons des choses à cacher, elle devient un appel à la repentance.

Lorsque nous réalisons que Dieu voit tout, cela doit nous encourager à vivre dans la transparence, à aligner nos motivations avec sa volonté.

L’Église de Philadelphie a été trouvée fidèle, sans reproche. Cela nous rappelle que plaire à Dieu est possible. Cette Église était composée de personnes comme nous, avec leurs faiblesses et leurs différences. Pourtant, elles ont su marcher d’une manière qui réjouissait le cœur de Dieu.

2. « Tu as peu de puissance »

À première vue, cette déclaration pourrait sembler négative. Mais en réalité, elle révèle une force.

Contrairement à d’autres Églises qui se vantaient de leur réputation (Sardes) ou de leur richesse (Laodicée), Philadelphie ne comptait pas sur ses propres capacités. Elle reconnaissait sa faiblesse et dépendait totalement de Dieu.

L’homme aime ce qui est grand et impressionnant. Mais Dieu regarde au cœur (1 Samuel 16:7).

L’Église de Philadelphie, bien que modeste, comptait sur la puissance de Dieu. Elle ne s’appuyait pas sur ses propres forces, mais sur le Seigneur seul. C’est une leçon essentielle pour nous aujourd’hui.

Paul l’a compris :

« Ma grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans la faiblesse. » (2 Corinthiens 12:9)

Plutôt que de compter sur notre propre savoir-faire, nos talents ou nos ressources, Dieu nous appelle à nous abandonner entre ses mains, comme un simple outil qu’il peut utiliser pour sa gloire.

3. « Tu as gardé ma parole »

L’Église de Philadelphie était attachée à la Parole de Dieu. Non seulement elle la connaissait, mais elle la vivait.

La garder, c’est la méditer, l’aimer, la chérir, la mettre en pratique.

« Je serre ta parole dans mon cœur, afin de ne pas pécher contre toi. » (Psaume 119:11)

Dieu cherche encore aujourd’hui des hommes et des femmes attachés à sa parole, qui la méditent jour et nuit et qui en font le fondement de leur vie.

4. « Tu n’as pas renié mon nom »

Renier signifie démentir, abandonner, se détourner.

Malgré les persécutions et les épreuves, les croyants de Philadelphie sont restés fermes. Leur fidélité n’a pas vacillé.

C’est cela, la vraie foi : demeurer fidèle à Jésus, même lorsque les circonstances sont difficiles.

Nous pouvons connaître la parole, être impliqués dans l’œuvre de Dieu, et pourtant perdre notre premier amour. L’Église d’Éphèse en est un exemple (Apocalypse 2:4). Elle travaillait pour Dieu, mais avait perdu sa passion pour lui.

L’Église de Philadelphie, elle, est restée attachée à Christ. C’est l’attitude que nous devons cultiver : rester fidèles, ne jamais relâcher notre engagement envers le Seigneur.

Conclusion

L’Église de Philadelphie est un modèle pour nous.

Elle nous rappelle que Dieu nous connaît personnellement, que notre faiblesse n’est pas un obstacle, que nous devons rester attachés à sa parole et demeurer fidèles à Jésus en toutes circonstances.

À Fontaine-l’Évêque, soyons une Église qui réjouit le cœur de Dieu, une Église sur laquelle il peut dire :

« Je connais tes œuvres, je vois ce qui t’anime et cela me réjouit. »

Dieu nous fait une promesse :

« Je viens bientôt. Retiens ce que tu as, afin que personne ne prenne ta couronne. Celui qui vaincra, je ferai de lui une colonne dans le temple de mon Dieu. » (Apocalypse 3:11-12)

Une colonne symbolise la stabilité et la force. Jésus nous appelle à tenir ferme, à persévérer jusqu’au bout.

Si aujourd’hui, tu traverses des épreuves, si tu fais face à des « tremblements de terre » dans ta vie, reste fidèle. Jésus revient bientôt, et il nous prépare un royaume inébranlable.

Amen.

Paroles Inspirées Théophile Cassano